Le vendredi 4 octobre 2024, la moitié des élèves de la promotion 2023  du CNSAD (Conservatoire national supérieur d’art dramatique) ont repris dans le hall  de leur école, pour une unique représentation, le résultat du travail qu’ils avaient effectué durant l’été sur les archives du TNP conservées à la Maison Jean Vilar d’Avignon, sous la direction d’Anne Monfort,  avec la dramaturge Laure Bachelier-Mazon, et en dialogue avec Marion Chénetier-Alev. pour la découverte, l’écoute et l’usage des enregistrements sonores.

Le spectacle. Dix-sept jeunes acteurs et actrices se perdent dans ces archives et peu à peu deviennent les interprètes du Théâtre national populaire (TNP) des années 50, en retrouvant leurs lettres, en entendant leurs voix, et en réinventant leurs vies, leurs rapports. “À partir des textes, des films documentaires, des enregistrements audio, nous avons à la fois retracé et inventé notre troupe du TNP, avec humour et tendresse.
Toute mémoire comporte une part d’invention, toute archive arrive entre nos mains par une forme de hasard un peu joueur. Nous remontons le temps, les ruptures, les auditions, la découverte de la Cour d’honneur, à travers les témoignages de Maria Casarès, Maurice Coussoneau,Jean-Pierre Darras, Catherine Lecouey, Christiane Minazzoli, Silvia Monfort, Jean Rouvet, Françoise Spira…. Notre volonté est de faire entendre ces voix, en les faisant passer par les corps des jeunes acteurs et actrices.” C’est ce qui se passe, littéralement, et c’est à ce passage que nous assistons, de l’enregistrement historique numérisé, écouté à l’oreillette, à la réinvention “exacte” du timbre, de la palette vocale, de la diction, du jeu. Entre distance, et incarnation troublante. Leurs noms : Maxime Allègre, Anahita Bach, Alexis Bougoin-Joly, Romane Bouguerouche, Antoine Cailloux, Claire Chambon, Siriné Cissé, Mathieu Delacour, Etienne Guattari, Dounia Kouyaté, Kataryna Kukhelna, Hanna Manzhura, Mariana Minima, Marina Mouniapin, Matteo Pereira, Fatima Tawakkuli.